Pour les adeptes de la rénovation et les personnes soucieuses de l’environnement, l’isolation thermique des murs par l’intérieur (ITI) représente une option essentielle pour réduire les coûts de chauffage et construire un logement plus écologique. Cet article vous propose une exploration complète des techniques, des avantages, des inconvénients, des coûts impliqués, et des aides financières potentielles associées à ce type de travaux.
La majorité des habitations en France ont été érigées avant 1974, avant la mise en place des premières réglementations thermiques. En l’absence de travaux de rénovation, ces logements ne sont souvent peu, voire pas du tout isolés, ce qui les rend très énergivores. On les qualifie souvent de passoires énergétiques, car leurs déperditions de chaleur sont préjudiciables aux factures de chauffage.
Si l’objectif est de vivre dans un logement à faible consommation énergétique, de réduire les coûts de chauffage et de climatisation, tout en améliorant l’inertie thermique, l’isolation devient une priorité.
L’isolation peut être réalisée de diverses manières et dans différentes zones de l’habitation, telles que la toiture, la sous-toiture, la charpente, les combles (perdus ou aménagés), les fenêtres, les sols, les planchers et les murs, qui représentent 20 à 25% des déperditions thermiques dans un bâtiment non isolé.
Les murs extérieurs sont la deuxième source de déperdition de chaleur après la toiture, car ils sont en contact avec l’extérieur, facilitant les transferts de chaleur entre l’air intérieur et extérieur. Isoler les murs par l’extérieur constitue une solution efficace pour réaliser des économies énergétiques, créant ainsi une barrière thermique.
L’isolation des murs par l’intérieur (ITI) est une priorité en rénovation énergétique, offrant des avantages significatifs. Elle permet des économies d’énergie en réduisant les déperditions de chaleur et les infiltrations d’air, améliorant le confort thermique toute l’année. De plus, elle nécessite un entretien réduit, contribue à une meilleure étiquette énergie du DPE, et offre une amélioration de l’isolation phonique.
L’isolation des murs peut se faire par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur. Dans le premier cas, le matériau isolant est placé contre les parois intérieures du bâtiment, tandis que dans le second cas, il est installé du côté extérieur des murs via différentes méthodes. Les deux approches sont thermiquement efficaces, mais leur choix dépend de la configuration du logement.
L’isolation intérieure est recommandée lorsque la façade du logement est en bon état, ne nécessitant pas de rénovation, ou si l’aspect extérieur doit être préservé en raison de contraintes urbanistiques. De plus, elle est adaptée aux bâtiments avec une architecture complexe, où l’isolation extérieure pourrait présenter des limitations.
Il est essentiel d’associer une bonne isolation à une ventilation efficace, car l’étanchéité accrue due à l’isolation des murs peut réduire les échanges d’air et nécessite une ventilation adéquate pour renouveler l’air intérieur et évacuer l’humidité et les polluants.
L’isolation intérieure des murs sous ossature métallique est une solution recommandée pour les murs irréguliers. Elle consiste en l’installation d’une ossature métallique maintenue par des lisses, où l’isolant est placé contre le mur et fixé par l’ossature. Cette méthode s’adapte à tous les murs, permet le passage des gaines techniques, et offre une isolation acoustique efficace.
Par ailleurs, l’isolation par doublage collé est préconisée pour des murs réguliers. Elle consiste à coller des panneaux isolants rigides directement sur le mur, formant à la fois l’isolant et le parement intérieur en plaque de plâtre. Bien que rapide, cette technique peut compliquer l’intégration des gaines et tuyaux.
D’autres approches incluent l’isolation avec lame d’air, recommandée pour les murs poreux ou exposés aux intempéries, et l’isolation avec contre-cloison maçonnée, où un isolant est placé contre le mur suivi de la construction d’un mur pour enfermer l’isolant. Choisir la méthode adaptée dépend des spécificités du logement, et il est conseillé de consulter un professionnel RGE pour orienter ce choix.
Les bénéfices de l’isolation intérieure des murs
L’isolation thermique par l’intérieur (ITI) présente plusieurs avantages par rapport à l’isolation par l’extérieur (ITE), notamment un coût moyen de chantier inférieur, l’élimination de l’effet de condensation sur les parois froides, la possibilité de dissimuler les gaines électriques dans les cloisons pour une esthétique améliorée, et une meilleure isolation phonique avec des matériaux performants tels que la laine de verre, la laine de roche, la fibre de bois, la laine de chanvre ou le PSE élastifié. Ces avantages contribuent à une performance thermique accrue, un confort amélioré, des économies d’énergie et une valorisation immobilière.
Cependant, il est important de noter que l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) comporte également des inconvénients qu’il convient de prendre en considération avant d’opter pour cette solution :
Le coût de l’isolation par l’intérieur dépend de divers facteurs tels que la surface des murs, la méthode d’isolation choisie, le type d’isolant et les tarifs de main-d’œuvre. En général, le doublage collé est moins cher que l’isolation avec ossature métallique, elle-même moins coûteuse que la contre-cloison maçonnée. Les laines minérales et les matériaux issus de la pétrochimie sont souvent plus abordables que les isolants biosourcés. L’Anah estime le coût d’une isolation complète des murs extérieurs d’une maison de 100 m² entre 6 000 et 12 000 € TTC. Pour une isolation partielle, la fourchette est de 2 500 à 5 000 € TTC. Bien que représentant un investissement, des aides financières sont disponibles pour ces travaux. Pour une estimation précise, consultez les conseillers France Renov’.
Y a-t-il des soutiens financiers disponibles pour les travaux d’isolation des murs ?
En améliorant les performances énergétiques de votre logement grâce à des travaux d’isolation des murs, vous pouvez bénéficier de diverses aides financières. Pour estimer ces aides, des outils en ligne tels que France Rénov’ ou Oscar peuvent vous fournir des simulations. Découvrez les informations essentielles sur le budget et les soutiens financiers pour le financement de vos travaux de rénovation.
Quel isolant thermique choisir pour les murs intérieurs ? Plusieurs critères influent sur cette décision :
Pour garantir des isolants de qualité, la certification ACERMI est recommandée. Elle atteste que des contrôles ont été effectués sur divers aspects, comme la résistance thermique, la conductivité thermique, le comportement à l’eau, le comportement mécanique et, le cas échéant, la réaction au feu du matériau. Les produits certifiés ACERMI sont conformes aux normes européennes et classés en fonction de leur performance grâce au classement ISOLE.
Y a-t-il besoin d’un permis de construire ou d’une déclaration préalable de travaux pour réaliser l’isolation par l’intérieur ?
Contrairement à un chantier d’isolation thermique extérieure (ITE) impliquant un changement esthétique de l’aspect extérieur du bâtiment, l’isolation des murs par l’intérieur ne nécessite aucune démarche administrative telle qu’une déclaration préalable de travaux ou un permis de construire.
Quel est le matériau optimal pour l’isolation des murs intérieurs ?
Le choix de l’isolant dépend de plusieurs facteurs et doit tenir compte des spécificités du logement. Il est possible d’utiliser des laines minérales telles que la laine de verre ou la laine de roche, ainsi que des isolants biosourcés tels que les fibres de bois.
Quel est le coût moyen de l’isolation d’un mur intérieur ?
Le coût varie en fonction du matériau isolant, de la surface à isoler, des caractéristiques du logement (nombre de fenêtres et portes) et de la main-d’œuvre. Il est recommandé de consulter plusieurs professionnels et de comparer les devis pour obtenir une estimation précise.